Surface privative d’un bien immobilier à l’achat : tout ce qu’il faut savoir

La surface privative d’un bien immobilier est un critère essentiel lors de l’achat d’un logement. Elle peut avoir un impact significatif sur le prix et la valeur du bien, ainsi que sur les charges liées à la copropriété. Dans cet article, nous vous expliquerons ce qu’est la surface privative, comment elle est calculée et pourquoi elle est importante pour les acquéreurs et les vendeurs de biens immobiliers.

Qu’est-ce que la surface privative ?

La surface privative d’un bien immobilier correspond à l’espace occupé exclusivement par le propriétaire ou l’occupant du logement. Elle englobe les surfaces habitables (pièces à vivre, chambres, cuisine, salle de bains…), ainsi que les surfaces annexes (balcon, cave, parking…).

Il ne faut pas confondre la surface privative avec la surface habitable, qui représente uniquement les pièces de vie du logement. La surface privative englobe donc la surface habitable et les surfaces annexes.

Pourquoi la surface privative est-elle importante lors de l’achat d’un bien immobilier ?

La connaissance de la surface privative est primordiale pour plusieurs raisons :

  • Prix au mètre carré : La valeur d’un bien immobilier est généralement exprimée en prix au mètre carré. Connaître précisément la surface privative permet donc de comparer les prix entre différents logements et d’évaluer si un bien est vendu à un prix juste.
  • Charges de copropriété : Les charges liées à la copropriété sont souvent calculées en fonction de la surface privative. Plus celle-ci est importante, plus les charges seront élevées.
  • Aménagement du logement : La surface privative donne une idée précise de l’espace disponible pour l’agencement et la décoration du logement. Elle permet également d’évaluer si le bien correspond aux besoins et aux envies des futurs occupants.

Comment est calculée la surface privative d’un bien immobilier ?

La surface privative est définie par la loi Carrez, qui s’applique à tous les biens immobiliers en copropriété (appartements, maisons, locaux commerciaux…). Selon cette loi, seules les surfaces dont la hauteur sous plafond est supérieure à 1,80 mètre sont prises en compte dans le calcul de la surface privative. Les surfaces annexes telles que les balcons, caves ou parkings ne sont pas incluses dans ce calcul.

Pour mesurer la surface privative d’un logement, il faut additionner les surfaces de chaque pièce (y compris les placards et autres rangements intégrés), puis soustraire les surfaces occupées par les murs, cloisons, menuiseries, escaliers et gaines. Il s’agit donc d’une mesure au sol, qui exclut tout élément en surplomb ou en retrait.

Il est à noter que la surface privative peut être légèrement différente de la surface réelle du logement, en raison des tolérances admises par la loi Carrez (jusqu’à 5 % d’écart).

Quelles sont les conséquences d’une mauvaise déclaration de la surface privative ?

La déclaration de la surface privative est une obligation légale pour le vendeur d’un bien immobilier en copropriété. En cas d’erreur supérieure à 5 % entre la surface privative déclarée et la surface réelle, l’acquéreur peut demander une réduction proportionnelle du prix dans un délai d’un an à compter de l’acte authentique de vente.

Si le vendeur refuse cette réduction, l’acquéreur peut saisir le tribunal de grande instance pour obtenir gain de cause. Le juge pourra alors ordonner une diminution du prix ou, dans des cas exceptionnels, l’annulation de la vente.

Comment vérifier la surface privative lors de l’achat d’un bien immobilier ?

Pour s’assurer de la véracité de la surface privative déclarée par le vendeur, il est conseillé aux acquéreurs :

  • De se référer au diagnostic technique global (DTG) réalisé par un professionnel certifié, qui doit obligatoirement être annexé à l’acte authentique de vente.
  • D’utiliser un télémètre laser ou un mètre ruban pour prendre leurs propres mesures et les comparer avec celles du vendeur.
  • De vérifier si la hauteur sous plafond est bien supérieure à 1,80 mètre dans toutes les pièces, conformément à la loi Carrez.

Enfin, il est important de noter que la surface privative d’un bien immobilier peut évoluer avec le temps, notamment en cas de travaux d’agrandissement ou de rénovation. Il convient donc de vérifier régulièrement cette surface et de la mettre à jour si nécessaire, afin de garantir une juste répartition des charges de copropriété et une valorisation correcte du bien.

Dans le domaine de l’immobilier, la surface privative joue un rôle crucial lors de l’achat d’un bien. Elle conditionne en effet le prix au mètre carré, les charges de copropriété et l’aménagement du logement. Calculée selon la loi Carrez, elle doit être déclarée avec précision par le vendeur pour éviter toute contestation ultérieure. Les acquéreurs ont tout intérêt à s’informer sur cette notion et à vérifier attentivement la surface privative avant de signer un acte authentique de vente.

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*